C'est étrange comme l'intelligence n'est pas une valeur pour « réussir » dans la vie.
Il suffit de regarder les animaux.
Les cloportes, animaux plutôt primitifs, sont parfaitement adaptés à leurs milieux,
ils se reproduisent, conquiert des territoires
et ont un avenir radieux devant eux...
À l'inverse, les éléphants, nettement plus intelligents, se voient menacés d'extinction.
Il en est de même pour l'humain.
Les plus frustres peuvent assez aisément arriver aux sommets des états, des maffias ou des multinationales
sans être tellement intelligents.
Il leur faut pour l'essentiel un égo démesuré, une absence notable d'éthique
et un minimum d'intelligence.
C'est d'ailleurs étonnant le nombre de psychopathes que l'on trouve parmi eux.
À l'inverse, vous avez d'innombrables grands esprits qui ont toujours vécus dans la misère...
Van Gogh, Éric Satie, pour ne citer qu'eux...
Heureusement qu'il y a des contres exemples :-)
Einstein, Pasteur, Vaclav Havel, etc.
Voici quelques citations tirées d'un article de Libération du 30 novembre 2016 pour étayer ce propos :
Notre cerveau a toutes les capacités cognitives pour la plus grande intelligence mais «il n’est pas fait pour penser», comme le dit le biologiste Thomas Durand (2).
Il est le résultat d’une longue évolution qui a sélectionné les dispositifs cognitifs présentant un avantage pour la survie,
la reproduction ou la compétition sociale.
Or, de ce point de vue, la recherche patiente d’une connaissance rationnelle des phénomènes ne présente aucun avantage.
Pour reprendre la distinction de Kahneman (Nobel d’économie 2002),
nous avons donc un système de pensée à deux vitesses.
Sans effort délibéré pour actionner la pensée lente de la raison, nous sommes guidés par une pensée réflexe instantanée
qui se fiche pas mal de la vérité et ne vise qu’à nous protéger, à séduire ou à combattre nos rivaux.
----------
Car l’important, pour la survie et le succès en société, c’est d’être persuasif et non pas de trouver la vérité
----------
La faute à la compétition généralisée et excessive qui détruit les conditions nécessaires au déploiement de l’intelligence.
La pensée lente a besoin de temps et de sérénité.
Or, notre « modèle » économique sature le temps disponible pour la réflexion et généralise le stress au travail, la rivalité, la peur du chômage ou du déclassement.
La concurrence à outrance met aux premières loges la pensée réflexe, celle de l’animal qui lutte pour la survie et la préséance dans la meute
|