Un petit détournement de slogan...
Janvier 2015
C'est vrai quoi, si tous les gens qui ont subi
le terrible « préjudice moral » d'attentats
étaient indemnisés comme Bernard Tapie,
Ça ferait un paquet de millionnaires :-)
Quelques chiffres glanés de ci, de là :
Décès d'un parent ou d'un enfant : 25 000 euros
Ressentir une « Angoisse de mort imminente » : 30 000 euros
L'épouse d'un cadre tué : 800 000 euros, ses enfants : 130 000 euros.
250 millions pour 2659 victimes dont 130 morts, 806 blessés, 1267 blessés psychologiques.
Bernard Tapie pour « préjudice moral » suite à une mauvaise affaire financière : 45 millions euros.
L'Argent étant l'étalon universel de toute chose et de tout être, les chiffres sont clairs,
toutes ces victimes d'attentats ont visiblement infiniment moins soufferts que monsieur Bernard Tapie.
Il faut croire qu'être blessé dans sa chair, subir d'innombrables opérations, avoir des douleurs jusqu'à la fin de sa vie,
voir des corps déchiquetés, faire des cauchemars toutes les nuits, vivre dans l'angoisse et sursauter au moindre bruit,
est dérisoire à coté de l'immense souffrance morale de monsieur Tapie.
Si l'on fait une petite comptabilité morbide on obtient ceci :
Il a visiblement souffert 56 fois plus que la femme d'un cadre assassiné,
1500 fois plus que celle d'un citoyen lambda assassiné
ou vécu aussi l'équivalent de 1500 « angoisses de mort imminente »
Vraiment, la vie de monsieur Bernard Tapie est un enfer.
Je n'ose pas imaginer les affreux cauchemars qu'il fait la nuit...
Il doit se réveiller en rêvant du Crédit Lyonnais, des vilaines personnes qu'il y a croisé,
Et puis surtout, avec tous les euros qu'il a dans la tête, Bernard Tapie doit biper à chaque portique de sécurité,
quelle souffrance !
Heureusement qu'il a été indemnisé comme il se doit.
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À propos des indemnisationsLe principe du fond d'indemnisation attentat est celui-ci :
L’indemnisation couvre aussi bien le préjudice moral que patrimonial, ce dernier étant censé replacer la victime
« dans une situation aussi proche que possible de celle qui aurait été la sienne si l’attentat n’avait pas eu lieu », dixit le Fonds.
Ce choix me laisse perplexe. Sous prétexte qu'on a eut une vie privilégiée auparavant,
on garantit aux victimes de continuer leurs vies comme avant. Alors que la personne aurait pu décéder, se séparer, être au chomage, etc.
Donner de fortes sommes suite à un drame me parait indécent.
Si je comprends les différences par pays vu que les niveaux de vies sont très différents,
au sein d'une même nation, j'aurais tendance à mettre un prix identique pour chaque vie humaine.
J'ai le sentiment que même après la mort, certains humains valent plus que d'autres...
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