Le poids des habitudes

On ne mesure pas assez le poids que les voitures font peser sur nos fêles épaules.

 Sans que l'on ne s'en rende compte, c'est peut-être une des pires utilisation d'une formidable invention de l'humanité...

Son succès tout azimut montre bien son intérêt :
vitesse, transport de charges lourdes ou de personnes handicapées, abris contre des intempéries, etc.
Mais son bénéfice n'existe que pour l'utilisateur au moment où il s'en sert
et les conséquences de son utilisation massive sont plus que dramatiques pour les autres êtres vivants.

Gaz d'échappement : Puanteur, maladies respiratoires, réchauffement de l'air alentour et réchauffement climatique avec le CO2.
Routes : Stérilisation des sols, perte d'eau dans les nappes phréatiques, inondations,
destructions des écosystèmes, création d'isolats naturels affaiblissant la biodiversité,
réchauffement de l'air alentour par la chaleur accumulée du bitume,
par la perte des végétaux qui ne transpirent plus et la perte de leur ombre au sol.
Vitesse et poids de la feraille : Bruit assourdissant, massacres de millions d'animaux dans l'indifférence la plus totale
(sauf lorsqu'il s'agit d'un gros animal lors d'un accident, là, on plaint l'automobiliste, jamais l'animal blessé ou tué.)
Encombrement : une voiture garée occupe une grande place au sol,
elle gène la circulation, enlaidit le paysage et coûte cher en parkings souterrains.


Les solutions ?

Il faut sans doute viser la lenteur, gage de réflexion et de temps de vivre
et ne conserver les voitures que pour les services essentiels :
pompiers, médecins, polices, livraisons de charges lourdes, transports publics, etc.

Il faudrait aussi arrêter de construire des routes et végétaliser celles que l'on peut
pour les mettre à disposition des transports non énergivores : piétons, cyclistes, cavaliers, etc.

Un cheval ne va pas marcher sur un hérisson ou une grenouille, il posera délicatement ses pattes à coté
comme nous le faisons naturellement et s'il ne voit pas l'animal, celui-ci aura généralement le temps de s'enfuir.

Avec des voyages à pieds, à vélo, à cheval, à la rame ou à voile,
c'est à dire sans énergie problématique et sans vitesse excessive,
on peut faire le tour du monde sans causer la moindre nuisance aux autres êtres vivants.



Mais pour cela, il faut accepter la lenteur, l'hérésie la plus condamnable de notre monde actuel.

Mai 2022  


Le pire, c'est qu'une voiture « roule » nettement moins vite que ce que l'on croit.
Jugez plutôt ici.


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